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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 21:23

 Illustration Trigonella foenum-graecum0   Le Fenugrec (Trigonella foenum-graecum)

Le fenugrec est mon coup de foudre phytothérapeutique de l'année 2012. En effet, j'ai découvert cette plante il y a longtemps, en étudiant l'embaumement en Egypte ancienne mais j'ai appris cette année qu'il est réputé en Afrique du Nord, notemment au Maroc, comme pouvant stimuler l'appétit et ainsi faciliter la prise de poids. Voulant prendre du poids, je pensais que cela pourrait être la solution. Portait d'un coup de foudre...

 

Répartition géographique:

- Asie (du Moyen-Orient à la Chine)

- Afrique du Nord et bassin méditerranéen 

- Quelques cultures en France

 

Utilisations variées:

- Agriculture: engrais

- Gastronomie: en poudre, en huile, en feuilles, surtout dans la cuisine indienne et la cuisine marocaine.

 

Propriétés:

- Riche en phospore, fer, soufre, acide nicotinique, saponines, magnésium, calcium, protéines, vitamines A, B1, C, glucides...

- excellent complément alimentaire idéal pour: favoriser la lactation, arrêterla constipation, stimuler l'appétit, calmer l'asthme, anti-parasitaire, lutter contre la toux, soigner les bronches, donner de l'énergie...

 

Personnellement, j'avais l'habitude d'avoir plusieurs bronchites par an, je n'en ai plus depuis 5 mois de cure. Je ne tousse plus. Je suis cependant de ne pas avoir pris tellement de poids depuis le début de la cure... mais en tant que complétment alimentaire, il est excellent. Il se consomme en gélules à un prix très abordable.


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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 19:41

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Son goût a mauvaise réputation, elle fait partie de mauvais souvenirs d'enfance de plusieurs d'entre vous et pourtant elle ne mérite rien de tout cela...

L'huile de foie de morue est un complément alimentaire extraordinaire dont beaucoup trop se privent. Après hésitation, j'ai finalement craqué pour elle. Voici ses avantages:

- riche en vitamine A et vitamine D

- riche en acides gras oméga-3

- idéale pour la beauté et la préservation de la peau et de la vision

- donne de l'énergie

- prix abordable

- existe désormais sous différentes formes désaromatisée (exemple ici, capsules gélifiées)

 

Elle provient de la cuisson et de la décantation du foie de la morue. Ce n'est pas pour rien qu'on la donnait aux enfants autrefois! Au bout d'environ un mois, vous sentirez une différence au niveau de vos yeux, de la beauté de votre peau et de votre forme générale. 

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 00:31

Well, well... initially, this blog was dedicated to one of my passions - phytotherapy - and was supposed to be entirely written in French. But as all of the people who holg a blog know, I am not always full of inspiration. And as those who often visit my blog know, I have been away for a very very long time this year. I miss my blog and the articles I used to share. But the main reason why I often abandon my beloved blog is that I don't always want to talk about phytotherapy and I do not only want to use French. I would like to talk about my other main interests in life, which are Egyptology, spirituality, modern and ancient languages, and all sorts of ideas about everything and nothing. So, I decided to open new headings on my blog in order to express my humble opinion in other languages that I speak and love, which are Breton and English before all, as well as a little of Arabic and other exotic ones. 

 

So, AHOTEP is back ! And ready to talk about all what she wants in the languages she likes  

 

This was my first thought in English. Hope my coming back pleases you!

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 18:29

                                           nature.jpeg

 

A bird doesn't sing because it has an answer, it sings because it has a song.

- Lou Holtz

 

If a man walks in the woods for love of them half of each day, he is in danger of being regarded as a loafer.  But if he spends his days as a speculator, shearing off those woods and making the earth bald before her time, he is deemed an industrious and enterprising citizen.

- Henry David Thoreau

The trees are God's great alphabet:
With them He writes in shining green
Across the world His thoughts serene.
- Leonora Speyer
Trees are your best antiques.
- Alexander Smith
Earth laughs in flowers. 
- Ralph Waldo Emerson
The temple bell stops but I still hear the sound coming out of the flowers.
- Basho
 To be overcome by the fragrance of flowers is a delectable form of defeat
- Beverly Nichols
Gardening requires lots of water - most of it in the form of perspiration.
- Lou Erickson
The greatest gift of the garden is the restoration of the five senses
- Hanna Rion

Many things grow in the garden that were never shown there.
- Thomas Fuller
let-s-get-lost.jpg
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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 13:11

Recette destinée aux cheveux très secs, cassants, fourchus, fins, et abîmés.

 

Ingrédients:

- Henné neutre (50g à 100g en fonction de la longueur des cheveux)

- Huile de ricin (1 c. à soupe)

- Huile Essentielle de citron (5 gouttes)

- Protéines de soie liquide ( 5 gouttes)

- Collagène végétal ( 10 gouttes)

- Phytokératine (1 c. à soupe)

- Eau chaude

- Saladier

- Cuillère en bois ou plastique (pas de métal)

 

Préparation:

- Versez le henné dans le saladier

- Ajoutez l'huile de ricin et la phytokératine

- Versez l'eau (assez pour obtenir une pâte consistante)

- Ajoutez l'huile essentielle de citron, les protéines de soie et le collagène végétal

- Remuez bien et laissez reposer 20 à 30 minutes

- Sur cheveux brossés, appliquez le mélange sur l'ensemble de la chevelure

- Recouvrez d'un film plastique et de serviettes

- Laissez ainsi 3 heures environ

- Rincez et lavez vos cheveux comme à votre habitude

 

Résultat:

Les cheveux sont visiblement plus épais. C'est le fait du henné de l'huile de ricin et du collagène végétal. Ils sont aussi renforcés grâce à la phytokératine, au henné et aux protéines de soie. L'huile essentielle de citron vient nettoyer le cuir chevelu en profondeur. 

C'est une recette idéale pour les cheveux très abîmés. 

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 23:42

                                       thoreau.jpg

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 18:37

                                             memoire-d-une-geisha-copie-2.jpg

 

 

Voilà un film que je rêvais de voir depuis des années ! Je n'ai jamais lu le livre d'Arthur Golden, et c'est peut-être une erreur. En général, je préfère lire le livre et voir le film, pour comparer les deux.

Toujours est-il que j'ai pu voir, par hasard, ce film il y  a quelques jours et qu'il m'a beaucop émue. Je n'arriverais pas à trouver les mots pour décrire les émotions, les pensées et les sentiments qu'a développé en moi le visionnage de ce film. C'est assez confus et emmêlé. Il y a de tout dans ce film: de la violence, de la haine, de la souffrance, de l'injustice, de la justice, du dégoût, de la beauté, du vulgaire, de la grâce... Peut-être la seule phrase, un peu prétentieuse mais sincère qui me vient à l'esprit pour résumer ma vision de ce film serait "comment transformer la laideur en beauté". Ce film me fait penser à deux choses: une chenille qui devient papillon et un rossignol qui s'affranchit de sa cage dorée en en devenant le maître absolu.

Vous allez me dire que j'en ai mis du temps à le voir, étant donné qu'il est sorti en 2006 ! Je vous dirais que c'est vrai, mais que j'ai toujours un temps de retard assez long entre la sortie d'un film et le moment où je le visionne, et ce pour deux raisons:

Premièrement, j'ai rarement l'occasion d'aller voir le film en salle, à sa sortie. Deuxièmement, je préfère avoir du recul entre la sortie officielle et le moment où je vais regarder un film, afin de ne pas être perturbée ni influencée par les opinions des spectateurs et de la critique. Je préfère le regarder pour moi, loin de l'avis des autres, dont je ne prends connaissance qu'après mon propre visionnage.

 

Réalisateur: Rob Marshal. Avec Zhang Ziyi, Gong Li, Michelle Yeoh.

 


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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 18:38

Bonjour à toutes et à tous !

Cela fait plusieurs mois que je n'ai pas actualisé mon blog. J'ai été assez occupée mais je compte bien me remettre à la publication quand j'en aurai le temps.

J'ai changé le design, comme vous pouvez le constaster, j'espère qu'il vous plaira !

Je remercie les lecteurs qui m'ont adressé des messages à propos de mon blog, c'est très gentil à eux !

Je répète que si vous voulez que j'ajoute vos propres astuces naturelles, vous pouvez me le demander par commentaire.

Il me faut pour cela la cible du remède (ce qu'il soigne), le(s) remède(s), sa/leurs composition,  ses/leurs effets et éventuellement les effets secondaires ou les précautions à prendre.

Si vous avez testé une astuce et que vous souhaitez me dire ce que cela a donné sur vous, faites-le par commentaire également !

J'essaierai d'ajouter certains ouvrages à la bibliothèque et bien-sûr, poster d'autres astuces naturelles, entre autres !

 

Bon mois d'avril à tous !

 

~ Ahotep ~ 

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 22:53

                                                   vallechevaux.jpg

 

 

Je viens, avec un peu de retard, vous donner mon avis sur le second volume de la saga "Les enfants de la Terre ", intitulé " La Vallée des chevaux ". Je vais tenter d'aller droit au but cette fois-ci, sans parler de mon avis à propos de la démarche de l'auteur, ce que j'ai déjà fait dans mon premier commentaire. 

Ce deuxième roman a un rythme radicalement différent du premier. J'ai trouvé sa structure à la fois agréable et intelligente. En effet, Jean Auel nous décrit les parcours respectifs des deux personnages principaux: Ayla, bien entendu, et un second héros qui aura autant d'importance qu'elle dans cet épidose, Jondalar, un Homo-Sapiens sapiens. Durant tout le roman, l'auteur nous offre différents chapîtres alternant entre la vie d'Ayla ( désormais chassée du Clan, et ayant trouvé refuge dans une caverne déserte ) et Jondalar, un jeune homme un peu plus âgé qu'elle qui entreprend "Le Voyage" avec son jeune frère, Thonolan. La dernière grande partie du roman met un terme au rythme adopté jusqu'à lors et réunit les deux personnages principaux qui se rencontrent après la mort brutale de Thonolan. On est bien loin de la structure du premier roman, où il n'était question que d'un seul groupe, le Clan, et où les Autres ( les Homo-Sapiens sapiens ) n'étaient que mentionnés, sans être mis en scène. C'est donc le début de la découverte des autres humains se partageant, à cette époque, la Terre, avec leurs cousins Néandertaliens.

 

Ayla étant désormais seule, c'est l'occasion pour l'auteur de nous faire découvrir la faune et la flore préhistoriques, étant donné qu'il n'y a pas d'humain avec qui la jeune héroïne puisse partager sa vie. J'ai lu les commentaires de plusieurs lecteurs ayant trouvé les longues descriptions des animaux et des plantes lassantes. Je ne suis pas de cet avis. Je pense que pouvoir planter le décor et ainsi nous immerger totalement dans l'atmosphère de l'époque, il fallait bien que l'auteur décrive avec précision l'environnement dans lequel évolue son héroïne. Et j'ai trouvé délicieux la manière dont Jean Auel présente la vie des différents animaux, pour beaucoup disparus , ainsi que la couleur, le goût et l'usage des plantes. Pour quelqu'un qui n'est pas une spécialiste, c'est plus qu'intéressant, et en tant que lectrice, cela m'a permis de me faire une idée plus précise du mode de vie, de ses joies et ses contraintes, dans lequel vivent l'ensemble des personnages, en particulier Ayla. J'ai été également passionnée par les scènes et les stratégies de chasse mises au point par Ayla pour assurer sa survie, sa façon de conserver et de cuisiner les aliments, de fabriquer des outils, etc. J'aurais cependant apprécie plus d'action et de descriptions durant les périodes hivernales. Bien entendu, c'est l'époque où il est très difficile de faire quoi que ce soit, mais j'aurais aimé avoir une idée de la façon dont il était possible d'occuper ses journées durant cette saison, par exemple. Les spécialistes et la majorité des lecteurs reprochent à Jean Auel d'avoir mis en scène la domestication des chevaux à cette époque, alors qu'elle est censée n'avoir eu lieu que bien plus tard, le cheval étant considéré par beaucoup comme le dernier animal domestiqué. J'ai un avis plus nuancé sur la question. D'abord, il n'est pas question ici d'une domestication générale du cheval, mais simplement de l'apprivoisement d'une seule jument ( et plus tard de son poulain ) par un seul être humain. Des gens qui apprivoisent des aniamaux sauvages et redoutés, cela se passe tous les jours, dans tous les continents, depuis des temps immémoriaux. Cela n'a rien à voir avec la domestication massive et donc la transformation progressive d'une espèce entière. Qu'un de nos ancestre ait pu tisser des liens étroits avec des animaux sauvages me semble tout à fait possible. Une totale remise en question de la chronologie que nous avons de la préhistoire aurait mérité un débat, mais pas cet élément du roman, qui a en plus le mérite d'apporter une dimension affective forte dans ce début de saga. 

 

Du côté de Jondalar et de son frère, bien que leur périple fut pleins de rebondissements, il m'a souvent lassée, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, j'ai souvent trouvé l'humour assez lourd, manquant de subtilité. Expliquer les habitudes sexuelles, les mythes et l'importances de la sexualité à une époque aussi reculée, est intéressant, puisqu'il est éloigné en bien des points des nôtres. Cependant, faire de la sexualité un élément central dans le récit m'a quelque peu déçue. J'aurais aimé en savoir d'avantage sur les coutumes de la tribu d'origines des deux frères, par exemple. Bien-sûr, leur adoption au sein de la tribu des Sharamudoï fut passionnant, puisque cela a permis de mieux connaître le niveau technologique et plusieurs rites religieux supposés des Sapiens sapiens, mais pas de la tribu Zelandoni. Mis à part cela, la vie sexuelle et amoureuse de Jondalar occupait bien trop de place dans le récit, et je me suis vue lire plusieurs pages en diagonale, ce qui n'était pas arrivé lors de la lecture du premier roman. L'auteur a peut-être voulu donner une tonalité plus légère à l'histoire, en prenant le risque de flirter avec le roman érotique/ à l'eau de rose... J'ai trouvé cela décevant. Cela a un peu gâché, à mon sens, les aventures des deux frères. La mort terrible de la compagne de Thonolan fut cependant racontée avec habileté. La mort tragique de celui-ci également. Quoi que, les prédictions du Shamud à Jondalar, la volonté de mourir du jeune veuf Thonolan, nous annonçaient d'avance ce qui allait se passer. Pas de surprise donc, juste un peu d'émotion. Trop prévisible, trop répititif, pas assez fin, voilà les gros défauts que j'attribue à cette partie du roman.

 

La partie ( ou plutôt, le début de partie ) que j'ai trouvé la mieux réussie, fut celle de la rencontre entre Jondalar et Ayla. Les scènes semblaient très réalistes. La difficulté de communiquer, Ayla ne connaîssant que le langage du Clan, incluant des geste et quelques sons mais pas de mots uniquement parlés comme c'est le cas chez les Sapiens-sapiens, les efforts déployés par Ayla pour guérir Jondalar gravement blessé durant l'attaque de la lionne qui coûta la vie à son frère, la réaction de celui-ci lorsqu'elle lui apprend qu'elle fut élevée par un groupe de " Têtes plates " ( comprenez, Néandertaliens ), tout ceci fut raconté avec intelligence. Le thème des rapports entre les deux types d'humains co-habitant à cette époque fut passionnant. J'ai trouvé dommage qu'il ne prenne d'ailleurs pas plus de place tout au long du récit. Le rejet, la haine et parfois la persécution des Sapiens-sapiens à l'égard de leurs cousins Néandertaliens sont tout à fait plosibles et nous rappellent les idéologies racistes et xénophobes qui continuent de gangrainer bien des sociétés humaines de nos jours. L'opposition entre le matriarcat des tribus Sapiens-sapiens et le patriarcat des Néandertaliens est décrite avec finesses et précision également. La rencontre des deux héros met en lumières les différences frappantes et les points communs entre les deux types d'être humains. Cependant, j'ai compté plusieurs faiblesses à cette partie de l'histoire. D'abord, il y a la façon soudaine dont Ayla se met à parler ( à la suite d'un rêve ), alors qu'elle ne comprend et n'articule péniblement que quelques mots la veille au soir. Qu'elle se souviennent de sa langue maternelle ( qui n'est pas celle du Clan ) est possible. Mais qu'elle se souviennent de TOUS les mots et soit capable de faire des phrases complexes en l'espace d'une nuit me semble un peu exagéré. Le fait qu'une tribu vive à seulement quelques Km de sa caverne, sans que jamais, en l'espace de trois ans, aucun de ses membres, ni Ayla qui pourtant explore souvent les environs, n'est rencontré l'autre par hasard semble également étrange. Il y a aussi un passage surprenant, où il est écrit que la sexualité permet à la femme de recevoir " la force de vie " provenant du sexe de l'homme. Une totale contradiction avec les convictions des humains à cette époque, rappelées à plusieurs reprises par l'auteur. Ceux-ci ne sont en effet pas censés avoir fait le rapprochement entre l'acte  sexuel, le sperme, et la fécondation, mais l'attribuent uniquement aux pouvoir de la " Mère ", l'esprit Créateur régissant la nature et les hommes. Et puis, c'était (trop) prévisible, Jondalar qui n'est jamais tombé amoureux de personnes s'éprend d'Ayla. Trop prévisible, mais peut-être nécessaire à l'écriture du roman. Je ne considère pas cela comme une erreur, mais plutôt une facilité. Malheureusement, dès que les deux être se mettent en couple, qu'Ayla découvre les joies du sexe, il n'y a plus que cela qui compte ! Toute la fin du roman n'est qu'une succession exaspérante de scènes de sexe entre les deux héros. Ce qui fait qu'en tournant la dernière page du roman, je n'ai pas ressenti ce que j'avais ressenti lors du précédent roman: un regret immense que le livre ait déjà livré ses dernières lignes. Une lecture qui prend donc fin sur une pointe de déception.

 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 15:07

                                         1027472-2-samhain-goddess-the-crone1.jpg

En ce jour de Toussaint, j'ai eu envie d'aborder le sujet de la mort.

Mes lectures et mes passions pour les cultures anciennes et minoritaires ainsi que mes propres croyances m'ont inculqué la non-peur de la mort. Cependant, j'assiste avec une certaine stupéfaction à une crainte voir à un rejet de tout ce qui touche au domaine de la mort dans ma propre société. Plusieurs personnes qui me sont proches refusent d'aborder ce thème, de lire ou de voir quoi que ce soit l'évoquant, sont réticentes à assister à des enterrements, à pénétrer dans un cimetière et encore moins à voir et à faire voir (surtout aux enfants) les dépouilles de leurs proches récemment décédés. La généralisation de ce phénomène me donne l'étrange sensation d'être dépassée, d'appartenir à une autre époque, définitivement révolue. Je pense pourtant avoir eu la chance d'être née et d'avoir été élevée dans une culture qui ne faisait pas de la mort un tabou. Je n'ai jamais été effrayée par la vue de corps morts, sauf lorsque ceux-ci sont mutilés ou dans un état affreux. Le cadavre d'un proche réveille en moi de la tristesse, mais aucun dégoût ni crainte. Je crois que dès ma petite enfance, j'ai considéré le corps comme étant une enveloppe contenant le vrai "soi" , l'âme, l'esprit. Le corps n'a jamais été pour moi plus qu'un outil permettant l'incarnation de l'être et donc lui permettant de vivre les expériences nécessaires à son évolution. Un outil qu'il faut entretenir, et qui donc peut proser de graves problèmes lorsqu'il est malade, qu'il ne faut pas négliger, sans pour autant lui vouer un culte. J'aime être en bonne santé, j'aime avoir un corps propre et si possible un peu attirant. Mais mon corps n'est pas mon identité. C'est uniquement la manifestation matérielle de mon "moi". Les cultures qui m'ont toujours servi de références ( je parle de la culture Celtique, Egyptienne ancienne et Islamique, entre autre ) ont toujours abondé dans ce sens. J'ai approché deux cadavres dans ma vie, de deux être qui m'étaient proches. Ce fut deux expériences importantes à mes yeux. 


Le premier était celui d'un homme que je n'ai hélas pas eu le temps de bien connaître mais que je considérais comme mon grand-père et pour lequel j'avais une grande estime. Sa famille étant Catholique pratiquante, j'ai pu découvrir les rites ancestraux que les Chrétiens réalisent pour accompagner leurs proches dans l'Autre Monde. Trois jours de prières autour du corps que l'on avait ramené chez lui. Je lui ai donné un dernier baiser sur la joue, à la demande de sa femme. Je me souviens que mes parents m'avaient dit que j'avais été courageuse en le faisant et que si j'avais refusé personne ne m'en aurait voulu. J'ai trouvé leur réflexion étrange. Je n'ai pas considéré le fait de lui donner un dernier bisou comme un acte héroïque ni difficile. Cela faisait plaisir à sa veuve et c'était ma façon de souhaiter un bon voyage à son âme et de dire au revoir à son enveloppe charnelle. La deuxième expérience se déroula au moment de la mort de ma grand-mère. Les rites religieux se résumèrent à une cérémonie à l'église et à l'enterrement au cimetière. Là encore, je n'ai pas ressenti de peur ou de dégoût en voyant le corps sans vie de ma grand-mère. Encore une personne que je n'avais pas eu le temps de bien connaître car sa maladie l'avait très vite coupé du monde, rendant la communication quasi impossible entre elle et nous. Pour autant, je fus affectée par sa mort, et je garde en moi le regret de ne pas avoir pu développer une réelle relation avec elle. 


Les corps de ces deux personnes étaient âgés, abîmés par les maladies qu'ils avaient dû subir tout au long de leur vie. Ils étaient très loin des canons de la beauté actuels, privilégiant une peau uniforme et lisse, une taille de guêpe avec si possible un peu de silicone... Et pourtant quand j'y repense, je trouve les corps de mon grand-père et de ma grand-mère plus beaux que ceux que je vois dans les magasines. Leur peau avaient gardé les marques des rires, des sourires, des larmes, des peines, de joies, et surtout des leçons accumulées tout au long de leur longue et riche vie. Ils avaient atteint la vraie beauté: celle de la sagesse de l'âme se reflétant sur le corps. Ils n'avaient rien d'effrayant, ils forçaient, au contraire, au respect.


 

Mais je comprends que dans une société qui favorise ce qui est jeune, innovant, beau, impeccable, et qui n'a plus de place pour l'imperfection, la vieillesse et tous les rites et croyances au sujet de la mort, désormais relégués au rang de superstitions, ne peut que ressentir de la crainte face à la fin de vie. Il doit être donc certainement plus facile pour les jeunes générations de forger des tabous autour d'un phénomène pourtant naturel et qui pourrait petre vécu avec sérénité et même joie, empêchant les enfants de connaître ce qu'est réellement la mort, et préférant la transformer en une chose terrifiante pour mieux la rejeter... 

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