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18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 18:58

 

 

 

 

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   Gisèle, 96 ans au service de sa conscience. 96 ans de lutte, de sacrifice, de douleur et aussi d’une étonnante sérénité au regard des épreuves de sa vie. Née au début du siècle dernier, Gisèle faisait partie de ces rares personnes à avoir fait très tôt un choix qui semble de plus en plus difficile aux jeunes générations : faire toujours de son mieux. Faire toujours de son mieux, selon Gisèle, cela consistait à faire son devoir le mieux possible, afin de nuire le moins possible à elle-même et à son entourage. C’est pourquoi Gisèle n’a pas hésité à renoncer à une carrière de pianiste prometteuse pour rester auprès de ses parents. C’est aussi pourquoi elle s’est engagée corps et âme dans la Résistance, prenant régulièrement de très grands risques afin de secourir tous ceux qui l’entouraient et d’accomplir son devoir, même au péril de sa vie. Et c’est également la raison pour laquelle cette femme qui avait perdu son fiancé dans des circonstances tragiques a su faire preuve d’une dignité forçant au respect quand celui à qui elle avait fini par accorder sa main l’humiliait de la pire des façons, la laissant dans la plus grande misère pour élever sa fille et prendre soin de sa mère. Un sens du devoir si poussé qu’elle accorda son pardon  à cet homme que nombre de femmes se seraient fait une joie de démolir, afin d’assurer un avenir meilleur à sa fille. Des deuils successifs, une santé fragile et certainement une très grande lassitude du monde plongèrent Gisèle dans l’horreur de la maladie, la coupant peu à peu des siens et de moi-même. Gisèle ne s’est jamais vantée. Elle n’a jamais mis en avant sa générosité sans faille et les innombrables bienfaits dont elle inonda son entourage au cours de sa vie. Au bout du compte, je l’ai peu connue. Mais son histoire et son exemple ont aujourd’hui un écho tout particulier dans mon esprit…

 

« Maintenant, vous comprenez ce que signifie le Karma-Yoga : même au péril de sa vie, aider n’importe qui, sans poser de question. Laissez-vous abuser des millions de fois et ne posez jamais de questions ; ne pensez jamais à ce que vous faites. Ne vous vantez jamais de ce que vous donnez aux pauvres et ne vous attendez jamais à ce qu’ils vous en soient reconnaissants. C’est plutôt vous qui devez leur être reconnaissants de l’occasion qu’ils vous fournissent de pratiquer la charité envers eux. Nous voyons donc qu’il est évidemment beaucoup plus difficile de réaliser le chef de famille idéal que de réaliser le sannyâsin ; la véritable vie de travail est bien aussi difficile, sinon davantag , que la vie – véritable aussi – de renonciation. » -Swâmi Vivekânanda, Les Yogas Pratiques, p.54.

 

  Je suis profondément « bordélique ». J’ai une sainte horreur des tâches matérielles que je considère comme étant une perte de temps et d’énergie. Temps et énergie que j’ai toujours préféré consacrer à des activité intellectuelles ou spirituelles, les croyant bien plus honorables et enrichissantes que de faire la vaisselle, éplucher des légumes ou aspirer les tapis. Cet attrait pour les activités non salissantes m’a toujours été très utile pour flatter mon égo et justifier ma paresse. Combien de fois je me suis sentie bien supérieure avec mes livres, mes discussions et mes centres d’intérêt à tous ceux qui n’ont que peu ou pas d’éducation et passent leurs journées les mains dans la pâte et la poussière. J’étais persuadée, par exemple, qu’il était impossible de s’épanouir totalement en étant femme au foyer ou ouvrier à l’usine parce que ces activités empêchent ceux qui les pratiquent de cultiver leur esprit et de discipliner leur âme. Pourtant à chaque fois que mon esprit égoïste et arrogant émettait de telles pensées, une petite voix intérieure me rappelait à l’ordre, me remémorant ces fables égyptiennes où le plus pauvre et le moins instruit à souvent plus de cœur, de courage et de morale que le prince ou le prêtre. Après tout, je n’ai jamais ressenti du mépris pour les personnes effectuant des tâches manuelles. Ces personnes-là sont bien plus nécessaires au bon fonctionnement de nos sociétés que les intellectuels qui discutent d’abstractions autour d’une tasse de café. Ayant moi-même exercé pour de courtes périodes des travaux ménager et agricoles, je sais comment sont perçus ces travailleurs par nos élites. Et l’éducation que j’ai reçue m’a toujours appris à témoigner le même respect à la femme de ménage, la paysan ou la mère au foyer qu’au professeur, à l’écrivain ou au religieux. Néanmoins, je ne parvenais pas à ôter cette idée de mon esprit selon laquelle ce genre de tâche devrait être considéré comme une punition pour qui doit l’accomplir, puisque seules les activités intellectuelles et spirituelles pouvaient mener les hommes sur le chemin de leur libération intérieure.

De même, le devoir, tel qu’il avait été pratiqué par ma grand-mère me paraissait être plus une prison qu’un moyen de s’épanouir. Pour moi, cette femme si respectable avait été victime de la vie, de l’époque et de la société. Elle n’avait jamais pu être épanouie, ni même heureuse, parce qu’elle ne se l’était jamais permis. Elle s’était oubliée afin de satisfaire les autres et n’avait donc pas vécu comme elle l’aurait mérité. L’idée qu’elle avait renoncé à sa carrière pour s’occuper de ses parents m’était insupportable. Qu’une si grande dame n’ait pas pu exercer son art pour son plus grand plaisir et celui des autres me semblait être une injustice répugnante. Au lieu de cela, Gisèle n’avait pas pu s’instruire autant qu’elle l’aurait sans doute voulu ni s’engager dans une voie spirituelle la guidant vers la paix intérieure. Je savais qu’à sa place, je me serais probablement suicider ou alors je m’en serais prise très violemment aux autres et j’aurais transgressé les interdits sociaux et familiaux afin de me réaliser pleinement. Et pourtant Gisèle  en dépit de ses douleurs et ses nombreux renoncements, ne se plaignait pas, pas même quand son corps la faisait souffrir. Elle avait fait son devoir du mieux possible sa vie durant et n’en tirait aucune gloire. Simplement de la sérénité.

 

« Le seul moyen de progresser consiste à exécuter le devoir qui est le plus près de nous, et ainsi de suite, en accroissant notre force, jusqu’à ce que nous parvenions à l’état le plus élevé. Un jeune sannyâsin s’était retiré dans la forêt où il avait longtemps médité, adoré et pratiqué le yoga. Après des années d’exercices et de dur labeur, un jour qu’il était assis sous un arbre, quelques feuilles mortes tombèrent sur sa tête. Il leva les yeux et vit un corbeau et une grue qui se battaient au sommet de l’arbre. Il en fut fort irrité et s’écria : « Quoi ! Vous osez jeter des feuilles mortes sur ma tête ! » Comme en disant ces mots il lançait un regard plein de colère, un trait de feu jaillit de sa tête (tel était le pouvoir que le yogin avait acquis) et réduisit en cendres les deux oiseaux. Il éprouva du plaisir, presque une joie débordante, à constater les pouvoirs qu’il possédait : d’un regard il avait pu brûler le corbeau et la grue ! Un peu plus tard il dut aller à la ville pour mendier son pain. Il y alla, s’arrêta devant une porte et dit : « Mère, donne-moi à manger. » De l’intérieur de la maison sortit une voix : « Attends un instant, mon fils. – Maudite femme, pensa le jeune homme, comment oses-tu me faire attendre ? Tu ne connais pas encore mon pouvoir ! » Pendant qu’il avait ces pensées, la voix se fit entendre de nouveau : « Mon garçon, ne pense pas trop à toi-même, il n’y a ici ni corbeau ni grue. » Il fut stupéfait et dut continuer d’attendre. Lorsque, finalement, la femme sortit de chez elle, il se prosterna devant elle et lui demanda : « Mère, comment savais-tu cela ? – Mon garçon, répondit-elle, je ne connais ni ton yoga ni tes pratiques. Je suis une femme très ordinaire. Je t’ai fait attendre parce que mon mari est malade et que je le soignais. Pendant toute ma vie, je me suis efforcée de faire mon devoir. Avant de me marier, je faisais mon devoir envers mes parents ; maintenant que je suis mariée, je l’accomplis envers mon mari ; c’est là tout mon yoga. Mais en remplissant ainsi mon devoir, j’ai reçu l’illumination ; c’est ainsi que j’ai pu lire dans ta pensée et savoir ce que tu avais fait dans la forêt. Si tu veux apprendre quelques chose de plus élevé que ceci, va au marché de telle ville ; tu y trouveras un vyâdha (la caste la plus basse de l’Inde ; les vyâdhas étaient des chasseurs et des bouchers) qui t’enseignera quelque chose que tu seras très heureux de savoir – Pourquoi irais-je dans cette ville-là, pensa la sannyâsin, et pourquoi irais-je chercher un vyâdha ? » Mais après ce qu’il avait vu, son esprit s’était quelque peu ouvert, et il fit ce que la femme lui avait conseillé. Lorsqu’il arriva près de cette ville, il trouva le marché et vit de loin un gros et gras vyâdha qui découpait des quartiers de viande avec de grands coutelats, qui parlait et marchandait avec différents acheteurs. Le jeune homme se dit : « Que le Seigneur me vienne en aide ! Est-ce de cet homme que je vais apprendre quelque chose ? C’est certainement l’incarnation d’un démon, pour le moins ! » Mais le vyâdha leva les yeux et lui dit : « Swâmi, est-ce cette femme qui t’a dit de venir me voir ? Assieds-toi en attendant que j’aie fini mon travail – Que m’arrive-t-il ? se demanda le sannyâsin. Il s’assit et le boucher continuer son travail. Quand tout fut terminé, celui-ci ramassa son argent et dit au sannyâsin : « Viens, Seigneur, viens chez moi. » Lorsqu’ils furent arrivés, le vyâdha lui donna un siège, lui demande de l’attendre et entra dans la maison. Il fit la toilette de son vieux père et de sa vieille mère, leur donna leur repas, et fit tout ce qu’il put pour leur être agréable ; après quoi il revint vers le sannyâsin et lui dit : « Tu es venu me voir, Seigneur, que puis-je faire pour toi ? » Le sannyâsin lui posa quelques questions sur l’âme et sur Dieu, et le vyâdha lui fit ce discours qui se trouve dans le Mahâbhârata, et qu’on appelle Vyâdha-Gîta. Ce discours contient l’une des plus belles envolées du Védânta. Lorsque le vyâdha s’arrêta de parler, le sannyâsin était stupéfait. « Pourquoi, lui dit-il, es-tu dans ce corps-là ? Avec la connaissance que tu possèdes, pourquoi es-tu dans un corps de vyâdha ? Pourquoi fais-tu ce travail affreux et dégoûtant ? – Mon fils, répondit le vyâdha, nul devoir n’est affreux, nul devoir n’est dégoûtant. Ma naissance m’a placé dans ces circonstances et dans ce milieu. Dans mon enfance j’appris ce métier ; je suis sans attachement et j’essaye de bien remplir mon devoir. J’essaye de faire mon devoir comme chef de famille, et j’essaye de faire tout mon possible pour rendre heureux mon père et ma mère. Je ne connais pas ton yoga et je ne me suis pas fait sannyâsin ; je n’ai pas non plus abandonné le monde pour me retirer dans la forêt. Néanmoins, tout ce que tu as vu, tout ce que tu as entendu, m’est venu parce que j’ai exécuté sans attachement les devoirs qui sont ceux de mon métier […] Lorsque vous faites un travail quelconque, ne pensez à rien au-delà de ce travail. Faites-le comme si vous adoriez, comme si c’était l’adoration la plus noble, et consacrez-lui toute votre vie pendant le temps que vous le faites. Ainsi, dans l’histoire queje vous ai racontée, le vyâdha et la femme faisaient leur devoir avec joie, en s’y consacrant entièrement ; la conséquence en fut que tous deux reçurent l’illumination. Cela vous montre clairement que, lorsqu’on accomplit convenablement son devoir, quelle que soit la situation dans laquelle la vie nous ait placé, et qu’on ne s’attache pas aux résultats, on est conduit à la réalisation la plus haute de la perfection de l’âme […] Pour le travailleur sans attachement, tous les devoirs sont également sont également bons et forment des instruments suffisants pour écraser l’égoïsme et la sensualité et pour conquérir la liberté de l’âme. » -Ibid, p.61-64.

 

Il me semblait inconcevable que les tâches matérielles puissent apporter la moindre nourriture à l’âme et à l’esprit. Sauf si celles-ci étaient directement reliées au monde de la spiritualité et de la connaissance. Les activités quotidiennes me rattachaient à la matière et au cercle infernal de l’existence. Chasser la poussière en sachant qu’elle reviendra et qu’il faudra encore la chasser et cela est sans fin. Nettoyer  la vaisselle pour pouvoir la salir et la laver encore afin de la resalir. Faire pousser des légumes pour les manger pour en faire pousser d’autres. Passer des heures à concocter les plats les plus fins alors qu’ils seront engloutis en quelques minutes. Dépenser toute son énergie dans le nettoyage d’une pièce en sachant qu’on ne pourra profiter de sa propreté que quelques jours voir même quelques heures. Que pouvais-je bien retirer de telles activités si ce n’est la certitude qu’il me faudrait inlassablement les répéter ? Aucune satisfaction intellectuelle, seulement un gain temporaire et une lassitude me poussant à les accomplir le plus vite possible afin qu’elles me fassent perdre le moins de temps possible. Ainsi je bâclais toutes les tâches du quotidien et repoussais le moment de les accomplir autant que possible ou les confiais même aux autres, préférant chercher des nourritures plus élevées dans la lecture, la réflexion, et d’autres activités plus épanouissantes…

 

« Si vous faites de votre mieux, vous vivrez votre existence intensément […] Par exemple, la plupart des gens vont chaque jour au travail en ne pensant qu’au jour de paie et à l’argent que leur travail va leur rapporter. Ils attendant avec impatience le vendredi ou le samedi, selon le jour où ils sont payés et où ils peuvent prendre du temps pour eux. Ils ne travaillent que pour la récompense, et du coup, font de la résistance. Ils essayent d’éviter d’agir et, par conséquent, ne font pas de leur mieux. Ils travaillent dur toute la semaine, peinant à leur tâche, subissant leur activité, non parce qu’ils le veulent, mais parce qu’ils pensent y être obligés. Ils doivent travailler pour payer leur loyer et subvenir aux besoins de leur famille. Ils vivent donc avec toute cette frustration et, lorsqu’ils reçoivent enfin de l’argent, ils sont malheureux. Ils ont deux jours de repos pour faire ce qu’ils veulent, mais que font-ils ? Ils essaient de s’évader. Ils se saoulent parce qu’ils ne s’aiment pas. Ils n’aiment pas leur vie. On se fait du tort de multiples manières lorsqu’on n’aime pas qui l’on est. Inversement, si vous agissez simplement pour le plaisir d’agir, sans attendre de récompense, vous découvrirez que vous apprécierez tout ce que vous ferez. Vous en serez récompensé, mais vous ne serez plus attaché à la récompense. Si on aime ce qu’on fait, si on fait constamment de son mieux, alors on jouit pleinement de la vie. On s’amuse, on ne s’ennuie pas, on n’est pas frustrés.

Lorsque vous faites de votre mieux, vous ne laissez aucune chance à votre Juge de vous culpabiliser ou de vous critiquer. Si vous avez fait de votre mieux et qu’il essaie de vous juger selon le Livre de la Loi, vous savez quoi répondre : J’ai fait de mon mieux. Vous n’avez aucun regret. Voilà pourquoi on doit toujours agir pour le mieux. Ce n’est pas un accord facile à conclure et à respecter, mais il va vraiment vous libérer.

Lorsque vous faites de votre mieux, vous apprenez à vous accepter. En étant conscient, vous pouvez apprendre de vos erreurs. Cela signifie vous exercer, regarder honnêtement les résultats de vos actions et continuer de vous exercer.

Vous n’avez pas l’impression de travailler dur en faisant de votre mieux, parce que vous prenez plaisir  à ce que vous faites. Vous savez que vous agisez pour le mieux lorsque vous appréciez les activités auxquelles vous vous adonnez ou que vous les accomplissez de telle sorte qu’il n’en résulte aucune conséquence négative pour vous. Vous faites de votre mieux parce que vous le voulez, et non parce qu’il le faut, ni pour essayer de faire plaisir au Juge, ni à qui que ce soit d’autre.

Si vous entreprenez une action parce que vous le devez, il est impossible de l’effectuer au mieux. Alors autant ne pas la faire. Non, faites de votre mieux parce qu’agir ainsi vous rend heureux. Lorsque vous le faites simplement pour le seul plaisir que vous y trouvez, vous n’agissez que parce que vous aimez cela. » - Don Miguel Ruiz, Les Quatre Accords Toltèques, La voie de la liberté personnelle, p.77-79.

Je commets de grossières erreurs en permanence dans ma façon de penser et d’agir. Je hiérarchise les tâches et je les fais pour mon seul intérêt. Et lorsque je n’en vois aucun, je ne les fais pas ou bien de très mauvais gré. Il est stupide et naïf de penser qu’il n’y a qu’un nombre restreint de métiers et de situations qui puissent nous conduire à l’Eveil. En réalité, toutes les situations, toutes les activités, sont autant d’opportunités pour nous d’accomplir notre devoir. Le devoir le plus proche de nous est toujours les plus honorable. Ce n’est pas parce que je n’ai ni les compétences ni les épaules pour diriger un pays que je suis inférieure à un chef d’Etat. Un chef d’Etat n’est pas forcément capable de faire à manger ou de cueillir des groseilles. Cela n’en fait pas non plus un être méprisable. Chacun a une place qui lui est propre et des devoirs adaptés à sa situation et son évolution. Chaque minute de notre vie est une nouvelle occasion d’avancer de nous améliorer.

 

« Seuls les sots disent que le travail et la philosophie sont des choses différentes ; les savants ne le disent pas. Les savant s’aperçoivent que, malgré leurs différences apparentes, l’un et l’autre conduisent finalement au même but : la perfection humaine. » -Swâmi Vivekânanda, Les Yogas Pratiques, p.88.

 

Aimer ce que l’on fait, ne pas en demander plus, et être conscient de la chance et de la richesse de chaque situation dans laquelle nous place la vie. Aimer le bien. Etre en pleine conscience.

 

« Pour moi, l’idée selon laquelle faire la vaisselle est une corvée n’est juste que pour celui qui n’est pas en train de la faire. Lorsque vous êtes debout devant l’évier, les manches retroussées et les mains dans l’eau chaude, c’est vraiment très agréable. J’aime prendre le temps de laver chaque assiette, d’être pleinement conscient de chaque plat, de l’eau et du mouvement de mes mains. Je sais que si je me dépêche pour manger mon dessert plus vite, le temps passé à laver la vaisselle sera désagréable et ne vaudra pas la peine d’être vécu. Ce serait dommage car chaque minute, chaque petit bout de vie est un miracle. Les assiettes elles-mêmes et le fait que je suis ici en train de les laver est un miracle.

Si je suis incapable de laver la vaisselle dans la joie, si je veux finir plus vite pour pouvoir aller manger mon dessert, je ne profiterai pas de mon dessert non plus. La fourchette à la main, je penserai à ce que je vais faire ensuite. La texture et la saveur du dessert, tout comme le plaisir de la dégustation, tout sera perdu.

Chaque pensée, chaque action au soleil de la conscience devient sacrée. Dans cette lumière, aucune barrière n’existe entre le sacré et le profane. Je dois avouer que je mets un peu plus de temps à faire la vaisselle. Mais je vis pleinement chaque moment et je suis heureux. Laver la vaisselle est à la fois un moyen et une fin - c’est-à-dire qu’on ne lave pas seulement la vaisselle pour avoir des assiettes propres, mais aussi juste pour laver la vaisselle, pour vivre pleinement chaque instant où l’on lave la vaisselle. » - Thich Nhat Hanh, La Sérénité de l’Instant, Illuminer le quotidien et vivre le moment présent, p.41-42.


Combien de personnes comme ma grand-mère croisons-nous ou fréquentons-nous sans même nous en apercevoir ? Combien de femmes et d’hommes effectuent avec sérieux, gratitude et conscience ce que des esprits aveugles comme le mien nomment avec mépris des tâches ingrates ? Combien sont ces saints et ces saintes ordinaires, ces maîtres de yoga qui s’ignorent, qui travaillent au bien-être et à l’équilibre de nous tous dans la plus grande discrétion et la plus grande bienveillance ?

« Que nous dit le Karma-Yoga ? « Travaillez sans répit, mais renoncez à tout attachement à votre travail. Ne vous identifiez jamais à quoi que ce soit. Gardez l’esprit libre. Les douleurs et les malheurs, et tout ce que vous voyez, sont tout simplement des conditions nécessaires au monde ; la pauvreté, la richesse et le bonheur ne durent qu’un moment ; ils n’appartiennent nullement à notre nature réelle. Notre nature est bien au-delà du malheur et du bonheur, au-delà de tous les objets des sens, au-delà de l’imagination, et pourtant il nous faut continuer à travailler tout le temps. » Ce qui rend malheureux, c’est l’attachement et non pas le travail. Dès que nous nous identifions avec le travail que nous faisons, nous sommes malheureux ; mais si nous ne nous identifions pas avec ce travail, nous ne nous sentons pas malheureux. » - Swâmi Vivekânanda, Les Yoga Pratiques, p.95.


Gisèle n’était pas incroyante mais ne pratiquait pas de religion non plus, très jeune déçue par le Catholicisme. Pourtant, elle s’était forgée une religion sans dogme, sans doctrine, sans tabous mais avec pour seul principe de faire toujours de son mieux. L’essentiel pour elle était d’avoir « sa conscience pour soi ». Non, ma grand-mère ne lisait pas le sanskrit, ne connaissait pas l’Inde ni ses yogas, mais elle pratiquait avec une perfection rarement égalée le Karma-Yoga, et ce, sans jamais l’avoir su. Oui, ma grand-mère était une  yogini.

 

 

«  Le Karma-Yoga est la réalisation, par le travail sans égoïsme, de cette liberté qui est le but de toute nature humaine. Chaque action égoïste retarde par conséquent l’instant de notre arrivée au but, et chaque action altruiste nous rapproche du but ; c’est pourquoi la seule définition que l’on puisse de la morale est celle-ci : ce qui est égoïste est immoral, ce qui est altruiste est moral. » - ibid, p.107.

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 10:49

  Dans la majorité des sociétés occidentales modernes, des voix s'élèvent pour déplorer le recul du sacré dans nos vies quotidiennes. Les religions traditionnelles occidentales perdent de plus en plus de leurs fidèles, des lieux de cultes se retrouvent parfois transformés en magasins, maisons et parfois mêmes discothèques... 

  A ce rejet et ce dégoût de la chose sacrée manifestée (parfois avec une violence démesurée) de la part d'une certaine parties des athées s'oppose la dégénérescence d'une partie grandissante des représentants des courants spirituels. Les religions n'apaisent plus, ne guident plus mais terrorisent et ne semblent uniquement bonnes qu'à donner des leçons de morale obsolètes sur la vie en société... 

  Qui a raison et qui a tort ? Tout le monde et personne. La personne qui insulte stupidement la spiritualité dans son ensemble et l'intégralité de ses courants manifeste une ignorance et une arrogance pitoyables. Mais la personne qui utilise le nom de sa religion pour justifier ses actes les plus violents et les plus répugnants manifeste de son côté la même ignorance et la même arrogance et de façon peut-être plus pitoyable encore. Les deux, en refusant d'utiliser leur raison et leur sens commun, sont responsables de la sensation de chaos qui envahit la plupart d'entre nous à notre époque.

    Néanmoins, la guerre menée contre le sacré, qu'elle soit du fait des anti religieux ou des fanatiques religieux ne me semble pas être positive. Tout d'abord, il y a confusion dès lors qu'on mentionne le mot sacré. Le sacré ne se cantone pas aux lieux de culte, à certains objets, vêtements, rituels ou personnes. Bien que les cathédrales, les mosquées, les synagogues ou les temples ainsi que les chapelets, les tapis, les livres et la présence de sages soient une nourriture précieuse pour un très grand nombre de chercheurs spirituels, le sacré ne réside pas uniquement en ces choses. Le sacré est partout pour qui veut bien ouvrir ses yeux intérieurs. Dans une fleur, les yeux d'un chat, le souffle du vent, les conversations du quotidiens, le travail, le repos, la marche, le sommeil... absolument partout. Il n'y a pas besoin d'un rituel spécifique pour sentir cette connection au sacré. Vivre est déjà un rituel en soi...

  Pour vivre dans le sacré il faut vivre en pleine conscience. Passer une vie retirée du monde n'est ni un signe de courage, du supériorité spirituelle ou intellectuelle, ni une preuve qu'on vit plus dans le sacré que les autres. En revanche, la retraite est très souvent nécessaire au chercheur spirituel qui avance sur la voie ou qui a besoin de faire le point. Mais la retraite ne doit pas être une fin en soi. Etre capable de travailler en pleine conscience, dans la joie d'être permet de stabiliser son mental, ses émotions, et de s'abandoner au sacré qui régit toute chose.  Etre tranquille ne signifie pas être inerte. Simplement être capable de rester pleinement conscient et heureux d'être. Réaliser chaque chose en pleine conscience, dédiée ses activités au Soi dont nous prenons conscience. Respecter et aimer le Soi dans toutes ses manifestations.Voilà comment vivre de façon sacré.

 

  Mais un tel engagement ne demande pas de renoncer à l'humour ni à la joie, au contraire: 

"Je ne sache pas que les personnalités hautement évoluées n'aient pas le sens de l'humour, et je ne vois pas comment on peut dire qu'une personne est intégrée quand ce sens lui manque. "Laisser-aller" s'applique seulement à une légèreté frivole et sans substance. Aucune loi n'oblige la sagesse à être quelque chose de rigidement solennel, sans un sourir.

  Le sens de l'humour? C'est le sel de l'existence. Sans lui, le monde aurait complètement perdu l'équilibre - il est déjà assez désiquilibré - et il serait allé au diable depuis longtemps."

  "La joi d'être n'est pas limité dans le temps; elle est sans fin ni commencement. Dieu sort d'une forme seulement pour entrer dans une autre. Après tout, qu'est Dieu? Un enfant éternel jouant à un jeu éternel dans un éternel jardin."

(Sri Aurobindo, La Force du yoga, textes choisis et présentés par Pierre Bonnasse, Lonrai, 2011, p. 85.)

 

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 18:47

J'ai lu d'une traite un remarquable ouvrage bien connu des passionnés de spiritualité orientale, "Tantra, la dimension sacrée de l'érotisme" de Daniel Odier. J'avais envie de casser mes nombreux tabous à l'égard de ce courant spirituel et de pousser un peu plus loin mes questionnements concernant la sexualité en général. Je ne regrette pas le choix de ce livre que je recommande à tout le monde et qui devrait permettre de révéler la véritable nature du Tantrisme, trop souvent décrié et caricaturé, à certains chercheurs spirituels.

 

 

 

 

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Petite compilation de certains des passages qui m'ont le plus marquée au fil de ma lecture:

 

Le tantra, c’est accepter de vivre cette puissance. La femme la possède naturellement. Il lui est facile d’en faire l’expérience. L’homme est seulement dans un rêve de puissance. C’est pour cela que la manifestation de sa force n’est pas spontanée et qu’elle prend souvent une forme violente. La violence est de l’impuissance pure. Avoir conscience de sa puissance, c’est, pour un homme, passer par la reconnaissance de sa féminité. De la même façon, une femme qui refoule sa puissance naturelle ne trouve pas en elle l’équilibre et l’acceptation de sa faculté d’émerveillement. C’est ainsi que nous définissons l’homme viril dans la tantrisme : « Celui qui a conservé la faculté de s’émerveiller. » (p.81)

 

 

 

 

Lorsque tu me salues, ne t’incline pas devant quelqu’un qui serait ce que tu n’es pas. Même si Shiva était là debout devant toi, ne t’incline jamais devant quelque chose de lointain et d’inatteignable mais au contraire incline-toi devant ce qui nous lie et qui fait que fondamentalement nous ne sommes pas différents l’un de l’autre, que fondamentalement Shiva et sa compagne, Bhairavi, ne sont pas différents de toi et de moi.

Lorsque tu t’inclines, incline-toi profondément devant le divin qui est en nous en cet instant, devant le divin qui n’a jamais été séparé de nous, devant le divin qui ne se trouve nulle part ailleurs qu’en nous, devant le divin dont on ne peut ni s’approcher ni s’éloigner, devant le divin inconcevable dont tout notre être est façonné, comme la texture d’une argile dont nous serions la forme donnée par le potier. Tant que tu imagines un chemin qui te sépare du divin, tu pars pour une longue errance et cette errance n’aura jamais de fin car plus tu penseras t’approcher du divin, plus il t’échappera. (p.59-60)

 

Dans le tantrisme, il n’y a fondamentalement pas de temple, pas de Dieu, pas de dogmes, pas de croyances, il n’y a qu’un immense cordon ombilical qui relie chaque être et chaque chose dans le divin. Connaître un éveil, c’est évoluer constamment dans ce seul espace infini que la Conscience épouse dans la célébration d’une noce continue au point où l’extase de cette union entre Shiva et Bhairavi fait couler son lait sur la forme distendue de la Conscience qui ne peut même plus dire « je suis la Conscience, je suis le sans limite, je suis la totalité du divin » (p.60-61)

 

 

shiva

 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 15:07

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En ce jour de Toussaint, j'ai eu envie d'aborder le sujet de la mort.

Mes lectures et mes passions pour les cultures anciennes et minoritaires ainsi que mes propres croyances m'ont inculqué la non-peur de la mort. Cependant, j'assiste avec une certaine stupéfaction à une crainte voir à un rejet de tout ce qui touche au domaine de la mort dans ma propre société. Plusieurs personnes qui me sont proches refusent d'aborder ce thème, de lire ou de voir quoi que ce soit l'évoquant, sont réticentes à assister à des enterrements, à pénétrer dans un cimetière et encore moins à voir et à faire voir (surtout aux enfants) les dépouilles de leurs proches récemment décédés. La généralisation de ce phénomène me donne l'étrange sensation d'être dépassée, d'appartenir à une autre époque, définitivement révolue. Je pense pourtant avoir eu la chance d'être née et d'avoir été élevée dans une culture qui ne faisait pas de la mort un tabou. Je n'ai jamais été effrayée par la vue de corps morts, sauf lorsque ceux-ci sont mutilés ou dans un état affreux. Le cadavre d'un proche réveille en moi de la tristesse, mais aucun dégoût ni crainte. Je crois que dès ma petite enfance, j'ai considéré le corps comme étant une enveloppe contenant le vrai "soi" , l'âme, l'esprit. Le corps n'a jamais été pour moi plus qu'un outil permettant l'incarnation de l'être et donc lui permettant de vivre les expériences nécessaires à son évolution. Un outil qu'il faut entretenir, et qui donc peut proser de graves problèmes lorsqu'il est malade, qu'il ne faut pas négliger, sans pour autant lui vouer un culte. J'aime être en bonne santé, j'aime avoir un corps propre et si possible un peu attirant. Mais mon corps n'est pas mon identité. C'est uniquement la manifestation matérielle de mon "moi". Les cultures qui m'ont toujours servi de références ( je parle de la culture Celtique, Egyptienne ancienne et Islamique, entre autre ) ont toujours abondé dans ce sens. J'ai approché deux cadavres dans ma vie, de deux être qui m'étaient proches. Ce fut deux expériences importantes à mes yeux. 


Le premier était celui d'un homme que je n'ai hélas pas eu le temps de bien connaître mais que je considérais comme mon grand-père et pour lequel j'avais une grande estime. Sa famille étant Catholique pratiquante, j'ai pu découvrir les rites ancestraux que les Chrétiens réalisent pour accompagner leurs proches dans l'Autre Monde. Trois jours de prières autour du corps que l'on avait ramené chez lui. Je lui ai donné un dernier baiser sur la joue, à la demande de sa femme. Je me souviens que mes parents m'avaient dit que j'avais été courageuse en le faisant et que si j'avais refusé personne ne m'en aurait voulu. J'ai trouvé leur réflexion étrange. Je n'ai pas considéré le fait de lui donner un dernier bisou comme un acte héroïque ni difficile. Cela faisait plaisir à sa veuve et c'était ma façon de souhaiter un bon voyage à son âme et de dire au revoir à son enveloppe charnelle. La deuxième expérience se déroula au moment de la mort de ma grand-mère. Les rites religieux se résumèrent à une cérémonie à l'église et à l'enterrement au cimetière. Là encore, je n'ai pas ressenti de peur ou de dégoût en voyant le corps sans vie de ma grand-mère. Encore une personne que je n'avais pas eu le temps de bien connaître car sa maladie l'avait très vite coupé du monde, rendant la communication quasi impossible entre elle et nous. Pour autant, je fus affectée par sa mort, et je garde en moi le regret de ne pas avoir pu développer une réelle relation avec elle. 


Les corps de ces deux personnes étaient âgés, abîmés par les maladies qu'ils avaient dû subir tout au long de leur vie. Ils étaient très loin des canons de la beauté actuels, privilégiant une peau uniforme et lisse, une taille de guêpe avec si possible un peu de silicone... Et pourtant quand j'y repense, je trouve les corps de mon grand-père et de ma grand-mère plus beaux que ceux que je vois dans les magasines. Leur peau avaient gardé les marques des rires, des sourires, des larmes, des peines, de joies, et surtout des leçons accumulées tout au long de leur longue et riche vie. Ils avaient atteint la vraie beauté: celle de la sagesse de l'âme se reflétant sur le corps. Ils n'avaient rien d'effrayant, ils forçaient, au contraire, au respect.


 

Mais je comprends que dans une société qui favorise ce qui est jeune, innovant, beau, impeccable, et qui n'a plus de place pour l'imperfection, la vieillesse et tous les rites et croyances au sujet de la mort, désormais relégués au rang de superstitions, ne peut que ressentir de la crainte face à la fin de vie. Il doit être donc certainement plus facile pour les jeunes générations de forger des tabous autour d'un phénomène pourtant naturel et qui pourrait petre vécu avec sérénité et même joie, empêchant les enfants de connaître ce qu'est réellement la mort, et préférant la transformer en une chose terrifiante pour mieux la rejeter... 

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 09:56

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Le Secret, c'est de voir l'amour de Dieu en tout. Ne pas se limiter à recevoir l'amour d'un seul être ou à retirer de la joie d'une seule chose, mais inonder son âme de l'amour omniprésent que Dieu déverse sans cesse dans le monde. Etre capable de reconnaître Sa face en chaque chose, s'émerveiller à la vue des choses les plus banales et dont il est pourtant le Créateur. C'est cela le premier pas vers la libération...

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 23:40

coulerBougies

 

Quand l'obscurité envahit les tréfonds des mon âme, quand le désespoir ronge mon coeur, quand le doute ravage mon esprit, je me tourne vers Toi. Telle une douce chaleur qui apaise mon corps meutri et détend mes muscles contractés, Tu es là. Souvent je crois que Tu es au loin, mais en fait, je me rends compte que Tu es toujours présent à mes côtés. Seule ma faible conscience et ma jeune âme voilent ma vue, m'empêchant de distinguer Ta face, toujours présente et bienveillante. O Dieu, Toi qui m'as toujours comblée de Tes merveilles, enrichissant mon cheminement d'expériences aussi douloureuses que merveilleuses, permets-moi de Te comprendre. Retire les voiles qui me séparent de Ta sagesse et laisse-moi apercevoir la lumière de Ton amour éternel. Rien dans la vie terrestre n'est plus doux que la certitude que Tu m'aimes et me guides. Rien ne peut plus me consoler que la force et la tendresse de Tes bras de lumière, toujours prêts à accueillir la créature que je suis, trop souvent victime de sa propre ignorance. Rien n'est plus réconfortant que la profondeur de Tes mots subtilement écrits dans Tes ouvrages sacrés. Je me tourne toujours vers Toi, le visage sali par les coups que ma route souvent m'inflige et les yeux voilés par les larmes que mon âme torturée ne cesse de faire couler. Mon Seigneur, je t'en prie, Enveloppe-moi encore et toujours de Ta lumière et apprends-moi à la retenir...

Ce qui est ici-bas est éphémère, alors que tout ce qui se trouve près de Toi est éternel...

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 17:53

" Les gens se tournent vers Dieu quand leurs bases tremblent, et ils découvrent que c'est Dieu qui les secoue. L'esprit con000159-fleurs-blanches-et-collines.jpgscient ne peut pas toujours prévoir ce qui sert notre plus grand bien. La foi implique une confiance fondamentale en l'univers- la croyance que tout est pour notre plus grand bien. "

 

 Dan Millman, " Le voyage sacré du Guerrier pacifique "

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 17:46

Alors l'homme gravit le sommet de la montagne, se mit debout, leva les bras en direction du ciel et dit: " ô Dieu ! Emplis-moi maintenant de Ta lumière ! " et Dieu répondit : " Homme, je n'a n'ai de cesse de t'emplir de Ma lumière, mais tu  ne la retiens jamais..."sinai%20-Gunnar%20Herrmann

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 19:42

Se  souvenir de quelque chose pose plus de problème qu'il n'en résoud.

Ce souvenir a réveillé une partie endormie de ma conscience.

Mais l'autre partie endormie a empêché mon esprit d'en faire une bonne interprétation.

Ajouté à cela les obstacles insurmontés d'une existence mal comprise par moi-même,

et j'ai ainsi commis l'erreur de ne pas comprendre ce que je devais comprendre.

Cette mauvaise interprétation a rajouté des épreuves sur mon chemin, que j'aurais aisément pu m'épargner.

La stupidité qui habite mon esprit a aggravé la chose et m'a faire perdre encore plus de temps et d'énergie.

Maintenant que je sais que tu es quelque part dans ce monde,

vivant à un rythme différent du mien, mais bien vivant tout de même,

je suis rassurée et sais que Dieu que ne m'a pas abandonnée.

 

 

Tous ceux qui liront cet article pouront chercher longtemps avant de le comprendre.

En fait, personne d'autre que moi ne peut savoir ce que dissimulent ces mots.

Ils sont un dialogue entre moi et moi-même, entre moi, Lui et lui.

 

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 10:46

" Ton amour apporte la guérison du monde

La séparation d'avec toi est telle l'heure de la mort, elle emporte l'âme.

Ce coeur qu'on n'échangerait pas pour cent mille âmes,

Avec un sourir de toi les emporte gratuitement. "

 

Djalâl-Od-Dîn Rûmî

 

" Crois-moi, l'amour est une action noble

S'il y a un défaut, c'est que la nature de l'esprit est mauvaise.

Tu donnes le nom d'amour à ta sensualité:

Il y a bien du chemin entre la sensualité et l'amour ! "

 

Djalâl-Od-Dîn Rûmî

 

" O amour, qu'es-tu ? Toutes choses t'appartiennent.

Tu es l'union, et tous sont séparés par toi.

Tu restes dans la maison, et tous sont tes gardiens.

Tu es la mère, et tout sont tes enfants. "

 

Djalâl-Od-Dîn Rûmî

 

" Dans mon coeur, et en dehors de mon coeur, il n'y a que Lui.

Dans mon corps, la vie, la veine et le sand ne sont que Lui.

Comment seraient ici possibles l'incroyance et la foi ?

Nul doute n'est dans mon être, puisque tout est Lui."

 

Djalâl-Od-Dîn Rûmî

 

" Notre corps terrestre est un reflet du firmament.

Notre agilité est un objet de jalousie pour l'ange.

Parfois, l'ange jalouse notre pureté,

Parfois le démon s'enfuit de notre audace. "

 

Djalâl-Od-Dîn Rûmî

 

" Louanges à Dieu ! moi et toi, ô perle éclatante,

Combien nous différons l'un de l'autre !

Je suis ton heureux destin, jamais je ne me livre au sommeil:

Tu es le mien, mais tu ne t'éveilles jamais. "

 

Djalâl-Od-Dîn Rûmî

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